Guérir, c’est voir l’envers de la médaille que nous voulons obtenir, ou garder, car elle nous apparaît briller, mais, en réalité, elle est la cause de nos souffrances et des difficultés que nous cherchons à résoudre.
Toute médaille comporte deux faces.
Ignorer ce que nous ne voulons pas voir, le côté caché, l’ombre, le versant qui ne scintille pas, c’est-à-dire le prix à payer pour avoir ou pour conserver cette médaille (qui peut-être un objet, une personne, une situation, un état, etc.) ne le fait pas disparaître. La médaille comportera toujours deux côtés. L’illusion dans laquelle nous nous maintenons en nous leurrant n’affecte en rien la réalité, qui demeure inaltérée. Le mirage n’existe que dans notre esprit, malade.
Prendre conscience du portrait global, inéluctable, ouvre la porte à la réalisation de nos rêves, à notre guérison, à cette porte que nous maintenons, nous-même, fermée.
La personne dépendante d’une substance (nourriture, drogue, etc.), d’une activité (jeu vidéo, sport, surconsommation de biens, sexe, etc.), d’un état (posséder une certaine apparence physique, une position d’autorité, un statut social, etc.) n’aspire qu’à se garder dans ce cercle vicieux. Elle planifie ses jours, ses nuits, sa vie afin de ne pas se retrouver en manque, dépourvue de ce qui, croit-elle, lui est essentiel – la bouteille de vodka, l’injection de botox, le partenaire amoureux, le poste prestigieux avec l’augmentation de salaire qui vient avec – mais qui, en réalité, perpétue son engourdissement, lui procure un soulagement ponctuel, sa fuite de la face cachée d'elle-même qui la pourchasse. Elle est aveugle au prix que sa dépendance lui coûte et à ce qu’elle entraîne comme effets néfastes, souvent dévastateurs, autour d’elle.
Voilà résumée, en peu de mots, la triste histoire de chaque humain, pris dès avant sa naissance, à certains niveaux, et en partie malgré lui, au piège de la matérialité, sous ses multiples formes. Personne n’y échappe totalement, puisque nous venons au monde chargés des mémoires de nos ancêtres, de nos vies antérieures. Toutefois, chacun a la tâche de trouver la porte pour sortir de ces expériences passées, de ces pièges conditionnés, et d’oser la franchir, ensuite.
Mettre fin à ce cycle infernal de recommencements perpétuels, c’est une possibilité, accessible maintenant. C’est une question de volonté, d’intention, puis de détermination et de persévérance, sinon d’acharnement. Le salut est au bout de ce chemin, ardu, presque qu’impossible, croit-on, mais que chacun aura à parcourir, tôt ou tard. Un pas à la fois. Chaque avancée que nous faisons vers notre délivrance, chaque parcelle d’ombre que nous retrouvons et transmutons, nous rapproche de notre guérison, de la totalité de ce que nous sommes ; plus d’angles morts, plus d’illusions, la pleine conscience de ce qui est.
Que ce que je suis vous accompagne, avec amour et bienveillance.
Accompagnement à l’ouverture de conscience