La « maladie d’amour » est effectivement un mal, qui nous afflige à divers degrés dont nous avons plus ou moins conscience.
Certes, l’amour existe. Grandiose, merveilleux, puissant, transformateur, guérisseur, libérateur, l’amour est toutefois le plus souvent perçu, vécu, donné et reçu à travers le prisme d’une seule des deux polarités qui nous habite : notre côté terrestre. L’autre partie de nous, cosmique, est délaissée, ce qui dénature, tronque, notre compréhension de l’amour.
L’amour appréhendé à travers le filtre de la partie animale en nous, l’instinct, rend malade, tourmente. Il fait « souffrir, tout le long d’une vie », « pleurer les femmes », « crier dans l’ombre », comme dit la chanson :
Car l’humain est alors guidé par son esprit, au surplus entaché de l’ego si un travail d’épuration n’a pas été accompli, ce qui est le cas de la très grande majorité des humains.
À l’opposé, si nous pouvions imaginer percevoir l’amour par la seule lorgnette de notre partie céleste, tout un plan de ce qui compose cette énergie serait mis de côté. Cette vision est soutenue par les religions, notamment, qui prônent la charité, la dévotion, le don de soi (pour ne pas dire l’oubli de soi), souvent la chasteté pour ses apôtres et pour les croyants en certaines circonstances, et autres prescriptions que l’humain a bien du mal à respecter puisqu’elles nient la partie terrestre présente en chacun de nous.
Nous vivons sur terre, avec le sol sous nos pieds et le ciel au-dessus de nos têtes, comme l'arbre dont les racines s'enfoncent dans la terre et les branches s'élèvent vers le ciel. Nous nous situons ENTRE ciel et terre, entre la conscience et l'instinct.
Notre tâche est d’arriver à UNIFIER les deux parties qui nous composent, le féminin, le masculin, et non à en privilégier une plutôt que l’autre.
Pour accomplir ce travail, il faut commencer par reconnaître, puis accepter, que chaque polarité nous appartient, qu'elles ont toutes deux des informations, des outils qui sont nôtres et dont nous avons besoin pour nous réaliser : il s'agit de cesser de demeurer campé sur nos positions et d'accepter d’aller voir de l’autre côté 😊. Ce n'est pas une mince tâche, car le noir s'oppose au blanc et vice-versa, chacun lutte pour obtenir le pouvoir, le contrôle sur l'humain. Ni l'un ni l'autre ne veut concéder quoi que ce soit à l'adversaire. C’est un peu comme si nous jouions pour une équipe depuis notre arrivée sur terre et que nous entreprenions de visiter nos rivaux de toujours. Un partisan des Nordiques de Québec n’est pas attiré, intéressé par ce qui se passe chez le Canadien de Montréal, il veut seulement la victoire ! Les Français ne veulent pas goûter la cuisine des Anglais. Les sudistes américains ne voyaient aucun bienfait à la perspective de perdre leur mainmise sur les personnes qu’ils gardaient en esclavage, ils ne voyaient que les pertes que les nordistes voulaient leur infliger.
Rien ne réunit le féminin et le masculin, sinon nous-même, par notre décision, notre volonté d’entreprendre de les harmoniser.
La nuit et le jour se rejoignent à l’aube et au crépuscule.
La troisième voie existe !
L’équilibre intérieur est possible !
En nous coupant de notre féminin, ou de notre masculin, intérieurs, nous nous privons des informations qu’ils détiennent. Nous vivons amputés d’une partie de nous-même.
La dualité, la séparation intérieure, telle est l’expérience que nous subissons depuis notre première incarnation. Nous vivons au niveau de la forme, du physique, de l’instinct, de la survie, depuis notre arrivée. La conscience n’était que très peu présente sur terre, jadis. De nos jours, elle ressurgit : les voiles tombent, nous donnant accès à des informations, des facultés qui étaient en dormance, inutilisées, inutilisables, perdues. La plupart d’entre nous ont oublié qu’ils sont ici en voyage, en exploration. Notre demeure est autre part…
Pour avoir la possibilité de rentrer à la maison, nous devons retrouver notre pureté originelle, celle qui était nôtre au moment où nous avons entrepris ce grand voyage. Cela s’effectue en récupérant la totalité des parcelles qui nous composent et, après épuration, en les réunifiant. Retrouver chaque morceau de notre casse-tête intérieur et les assembler.
L’amour ne rend pas malade ; c’est nous qui le sommes.
Bonne guérison à celles et ceux qui auront la lucidité, le courage et la ténacité d’entreprendre et de poursuivre cette voie du retour à soi.
Accompagnement à l'ouverture de conscience