Si vous envisagez ou avez déjà suivi un cours, un atelier, un séminaire, participé à une méditation de groupe ou une autre forme d’enseignement guidé ou ritualisé afin d’acquérir ou développer une compétence en lien avec l’invisible (un « pouvoir », un « don »), je vous invite à prendre le temps de lire ce texte. Car trop souvent, attirés par un apprentissage, nous sommes inconscients des répercussions dommageables qui en découleront.
Oui, aller suivre un enseignement donné par autrui entraîne de multiples effets préjudiciables.
Pourtant, cela semble anodin… Quel mal pourrait-il y avoir à vouloir s’enrichir, découvrir, se former dans un domaine qui nous interpelle, peut-être qui résonne avec certaines facultés que nous croyons posséder et désirons accroître ou carrément, que nous voulons acquérir ?
Voici quelques éléments de réponses qui, je l’espère, pourront susciter certaines prises de conscience permettant de rectifier une direction qui amène à s’enfoncer dans des pièges dont il peut-être extrêmement difficile de sortir.
Les informations qui suivent sont issues de mon expérience de vie.
Il y a plusieurs années, alors que je n’avais aucune notion, pas d'expérience ni même d'intérêt pour les mondes invisibles, j’ai fait un rêve au sujet de ce qui s’est avéré être, après vérification sur Internet, une méthode de guérison énergétique plutôt connue. Étonnée et intriguée, j’ai aussi découvert qu’il était possible d’apprendre cette technique après seulement quelques jours de formation.
J’ai voulu en savoir plus. Vivre l’expérience moi-même, sans me contenter de ouï-dire.
J’ai décidé de suivre le chemin que mon intérieur semblait me désigner, non sans beaucoup d’appréhensions. Venant d’un milieu très rationnel, les mondes de l’énergie m’étaient totalement inconnus et, à dire vrai, ils m’effrayaient.
Après beaucoup de temps, d’appels téléphoniques, de lectures, j’ai choisi un « maître-enseignant » qui me paraissait « convenable ».
Rapidement, j’ai découvert (oh surprise !) le ressenti de l’énergie dans mon corps physique. Cette expérience m’a encouragée à poursuivre mon chemin de découvertes par une pratique personnelle assidue, en plus d’explorer d'autres approches enseignées.
Je commettais alors, sans en être consciente, plusieurs erreurs et je tombai dans de nombreux pièges.
Je constatais que quantité de choses clochaient, mais sans pouvoir déterminer « quoi »… À l’évidence, je manquais d’informations, je ne « comprenais » pas certaines manifestations, résultats, processus. Je posais des questions, mais les enseignants ne semblaient pas avoir eux-mêmes les réponses ou bien ils ne voulaient pas me les transmettre…
J’ai notamment découvert qu’il était possible de communiquer avec les animaux par télépathie. J’ai appris, puis pratiqué la communication animale de manière « traditionnelle », comme enseigné, c’est-à-dire que je me connectais à l’animal et je discutais avec lui, un peu comme on dialogue avec quelqu’un au téléphone.
Et pourtant… Là encore, malgré les « résultats », avérés, quelque chose ne fonctionnait pas dans cette manière de faire… Je n’arrivais pas à mettre le doigt sur le ou les problèmes. J’étais remplie de questions, mais personne pour y répondre.
Plusieurs années ont passé.
Et puis, la vie a mis sur mon chemin la possibilité, finalement, de pouvoir accéder aux explications que je cherchais.
Il m’a fallu des années de travail soutenu sur moi-même, d’épurations personnelles, de nettoyages de ce qui m’empêchait de recevoir les réponses, les compréhensions recherchées pour qu’un jour, elles surgissent de mon intérieur.
J’ai compris que mon erreur, à la base, avait été de chercher à l’extérieur, chez autrui, ce qui se trouvait en moi. J’avais cru, naïvement, que le chemin consistait, comme à l’école, en l’acquisition de connaissances, de compétences auprès de quelqu’un d’autre que moi-même, un soi-disant spécialiste qui transmettrait « vérités » et informations qu’ensuite, je pourrais utiliser. Erreur !
Tout est en soi.
Il s’agit de travailler à nettoyer ce qui nous parasite, ce qui nous empêche d’aller récupérer les informations que nous détenons dans notre grande bibliothèque intérieure ainsi que les savoir-faire afférents afin que, après une période d’intégration et d'exercice, nous en retrouvions le plein usage, la maîtrise.
Dès lors, j’ai cessé toute pratique d’enseignements reçus. Ce qui m’a permis de récupérer mes propres outils.
En nous se trouvent tous les ingrédients nécessaires pour cuisiner le repas de notre vie, unique, celui que nous sommes venus préparer, consommer et partager ici, sur terre. Mais nous ne nous donnons pas la peine d’ouvrir notre réfrigérateur intérieur. Nous commettons l’erreur de nous nourrir de mets préparés sans avoir regardé en nous-mêmes ce que nous possédons de naissance, de manière innée et qui nous attend pour que nous cuisinions notre festin !
Suivre un enseignement, c’est faire entrer en soi un outil externe qui va prendre la place d’un des nôtres. Dans notre coffre à outils intérieur, il y a un espace désigné, spécifique, pour chacun d’eux. Si nous introduisons un tournevis électrique venant de l’extérieur, nous devrons nécessairement nous départir du nôtre. Le moment venu, nous utiliserons celui qui ne nous appartient pas, celui que nous avons « acheté » par un enseignement, car nous nous serons débarrassés du nôtre, d’une de nos facultés, pour se servir d’une méthode qui vient d’autrui.
Ce que nous faisons entrer en notre intérieur, nous en ignorons l’origine véritable, la provenance et le but de son fabricant. Il est si facile de télécharger sur son ordinateur un logiciel espion, un virus, n’est-ce pas ? En apparence, le programme semble beau, attrayant et utile… Mais lorsqu’il révèle son vrai visage, les conséquences sur nos fichiers, notre travail, nos données, notre système d’exploitation, notre intérieur sont dévastatrices : destruction, vol d’identité, espionnage à de multiples niveaux, infiltration et j’en passe.
Nous ne devenons jamais les véritables propriétaires des apprentissages reçus. Au mieux, nous parviendrons à être partisan, adepte d’une méthode, d’une technique, comme toute autre personne qui suivra ce cours.
Ce qui vient de l’extérieur ne sera jamais nôtre à sa pleine capacité, car cela ne nous appartient pas. Nous agissons comme agent de reproduction, de multiplication œuvrant pour le compte d’une source externe à nous-mêmes. Exactement comme les disciples d’une religion qui portent son message, le diffusent et recrutent des fidèles. Qui servons-nous ainsi ? À qui profite, véritablement, notre travail (et notre argent, nos énergies, notre temps) ? Qui alimentons-nous ?
Le temps consacré à acquérir ces méthodes n’est pas alloué à la découverte de nos propres facultés. Nous travaillons pour autrui, croyant nous enrichir à tous niveaux, au lieu d’œuvrer pour nous-mêmes, dans notre propre entreprise intérieure.
Avec le temps et une certaine pratique régulière de ces méthodes acquises à l’extérieur, plusieurs symptômes invalidants finissent par apparaître même si, souvent, nous ne faisons pas le lien avec elles.
Ainsi, il n’est pas rare d’éprouver de la fatigue, à différents niveaux, une sorte de fatigue qui n’était pas présente avant de suivre l’enseignement. Une confusion, un brouillard mental peut s’installer insidieusement. Des frictions avec l’entourage sont courantes. Nous constatons aussi que malgré nos efforts, les choses ne s’améliorent pas, même qu’elles dégénèrent, dans de multiples domaines de notre vie.
La plupart, sinon la totalité des praticiens qui dispensent des services à autrui à partir d’enseignements externes – que souvent, à leur tour, ils vont enseigner eux-mêmes, habituellement pour des raisons de rentabilité financière – vont se retrouver avec des troubles physiques et psychiques sérieux après quelque temps. Plusieurs attribueront leurs malheurs à des causes qui n’ont rien à voir avec leur véritable source, soit par déni, car ils sont déjà bien enfoncés dans un certain modèle d’affaires et ne veulent pas perdre ni leurs acquis ni la face, soit par simple inconscience, le parasitage étant bien installé en eux.
Travailler dans les mondes invisibles, surtout sur autrui, nous plonge dans des énergies très polluées. Savoir s’en nettoyer est essentiel. Or, cet aspect est systématiquement passé sous silence dans les enseignements et quand il est abordé, des indications inadéquates, insuffisantes ou fausses sont données. Ce qui place tout praticien à risque, ainsi que l’ensemble de sa clientèle, car ces contaminations se transmettent.
Il faut comprendre que les mécanismes de protection et de nettoyage requis pour pouvoir s’aventurer de manière sécuritaire dans les mondes invisibles ne s’acquièrent pas par des formules, des rituels, l’invocation de boucliers ou l’utilisation de plantes ou d’objets. Ces manières de faire procurent l’illusion d’être protégé, ce qui amène, en fait, le praticien à prendre de plus grands risques encore. C’est un peu comme si un cycliste portait un casque de bain au lieu d’un casque de vélo pour sa randonnée en montagne ; se croyant protégé en cas de chute, il s'avancera sur des pistes plus périlleuses que s’il avait conscience de sa vulnérabilité et du danger.
Les fréquences de protection et de nettoyage existent en chacun de nous. Mais pour qu’elles soient effectives, certaines mises en place intérieures doivent être réalisées et cela ne s’effectue pas en deux jours, avec des formules, des rituels appris, récités et appliqués. C’est un chemin à suivre que celui de l’ouverture, du nettoyage et de l’utilisation de ces fréquences et il passe nécessairement par des prises de conscience, des épurations, le changement de mode de pensée et donc, l’élévation du taux vibratoire.
En terminant, sachez qu’il est possible de remédier aux conséquences d’avoir suivi et de pratiquer des enseignements énergétiques externes à soi. Si ce texte suscite en vous certaines prises de conscience, il s’agit d’un premier pas vers une rectification, d’un retour à soi-même. N’hésitez pas à demander l’aide appropriée si vous en sentez le besoin.