À notre époque, qui en est une de réveil de la conscience humaine, de guérison spirituelle, de libération des mémoires des traumas passés, les sorcières (et sorciers 😊) que nous fûmes jadis et qui furent persécutées – notamment au Moyen-Âge – ressurgissent. Elles se réincarnent afin d’effectuer ce travail de guérison intérieure.
Chacun de nous est affecté, à différents niveaux, par ce phénomène bien présent dans l’invisible, qui comporte des répercussions extrêmement concrètes, bien que peu de gens en aient conscience. Certaines personnes sont porteuses de mémoires liées à ces époques où elles furent sorcières, à divers degrés, et ont fait un usage plus ou moins judicieux de leurs facultés (la sorcellerie, comme toute chose en ce monde, recèle deux aspects : le blanc et le noir). Ces mémoires ont à être révélées et transmutées, si tel est le choix de la personne. D’autres, qui furent victimes de malversations, mauvais sorts et autres envoutements maléfiques provoqués par la sorcellerie anciennement, traînent ces mémoires, qui refont surface et ont à être guéries, pardonnées, car elles en supportent toujours les souffrances en découlant.
Ainsi, que nous ayons été auteurs de sorcellerie néfaste ou victimes, directes ou collatérales – souvent un peu des deux – notre vie, et je parle ici de la vie d’une majorité d’humains présents actuellement sur terre, est affectée par ces mémoires, même si la plupart n’en ont pas conscience.
Dans le vaste monde dit de la spiritualité, on assiste actuellement à ce qui est appelé « le retour du féminin sacré », qui se manifeste beaucoup par la résurgence de tout ce qui gravite autour du thème « magie féminine » : rituels liés à la lune, aux saisons, méditations en groupe, utilisation d’herbes, d’essences à des fins de « guérison », pratiques énergétiques, certaines inspirées du druidisme, du chamanisme, du yoga en vue de « canaliser et maîtriser l’énergie féminine », cercles de partage, cérémonies visant le réveil de « la déesse féminine divine » [sic] et bien d’autres déclinaisons sur ce sujet. Ces activités très diversifiées peuvent paraître attrayantes puisqu’elles semblent s’associer, à certains degrés, aux mémoires depuis longtemps endormies au plus profond de nous-mêmes et qui, aujourd’hui, commencent à se réveiller.
Ayant été jadis persécutées, les sorcières ont souvent enfoui au plus profond d’elles-mêmes leurs dons et facultés par crainte de châtiments. Des châtiments qu’elles ont elles-mêmes subis pour avoir usé de leurs connaissances terrestres, en bien ou en mal, mais qui ont aussi touché leurs proches. Certaines ont pris d’énormes risques en poursuivant leurs pratiques de guérison en dépit des interdits, continuant de soigner les malades avec des plantes, par exemple. Celles-là ont donc encodé la notion de secret, de l’absolue nécessité de dissimuler leur savoir-faire, d’une partie d’elles-mêmes. La majorité des sorcières périrent, souvent sur le bûcher, leurs familles devant supporter l’opprobre de la collectivité, sinon des représailles physiques, à une époque où le soutien du clan était une condition de survie sine qua none.
Le chemin pour ces sorcières aujourd’hui consiste donc à retrouver en elles ces mémoires, dons, facultés et à les réhabiliter, puisqu’elles font partie de ce qu’elles sont et que l’humanité a besoin de leur magie, de leur véritable magie purifiée des miasmes du passé, pour poursuivre son évolution. Chaque humain est composé d’une multitude de parcelles ; nous ne sommes pas un bloc monolithique. Continuer de vivre en ignorant ce fait, comme des amputés, des handicapés de ce que nous sommes dans la totalité, c’est se nier soi-même, c’est nier sa propre vérité. Chacun, à notre époque, a la possibilité de reprendre conscience et d’entamer la tâche de récupérer tout ce qui a été perdu dans le passé, la décision vous appartient.
Si le mouvement est amorcé, force est de constater que, pour la plupart, il semble s’arrêter à l’étape initiale, celle où l’on se met en route pour retrouver ses facultés endormies. Ainsi, les sorcières vont souvent être attirées intuitivement à participer à des ateliers, des séminaires, des conférences, à lire des livres, faire des méditations, en groupe ou individuellement, portant sur différents domaines relatifs au « féminin sacré ». Cette manière de procéder, qui part d’une bonne intention, est toutefois rapidement corrompue par les conditionnements auxquels nous sommes tous soumis, dans lesquels nous baignons constamment : l’apprentissage et la satisfaction de nos besoins à partir d’éléments extérieurs à soi.
En effet, dès l'enfance – à l'école, même à la garderie, à la crèche – on enseigne, notamment, à acquérir et absorber des informations externes à soi, et non à développer ce qui est en soi. La société tout entière repose d’ailleurs sur ce modèle : s’approprier des biens, des objets, des aptitudes serait la clé du bonheur. Pour tout « besoin », il existe un magasin pas trop loin de chez soi et mieux encore, tout se livre à domicile, désormais. Au Québec, pour attirer les consommateurs dans ses succursales, une chaîne de pharmacies – qui vend une ribambelle d’articles en plus des médicaments – avait adopté comme slogan : « On y trouve de tout, même un ami » !
En conséquence, ces sorcières actuellement réincarnées, ressentant au fond d’elles-mêmes cet appel intérieur à renouer avec leurs connaissances d’antan, vont avoir comme réflexe, conditionné, d’aller « magasiner », faire du shopping, afin de répondre à cet élan. Elles vont chercher à « se procurer des dons », en fonction des offres disponibles sur le marché, au lieu de plonger en elles-mêmes pour entreprendre de retrouver leurs propres facultés et leurs usages appropriés, qui sont enfouies sous de multiples peurs, erreurs, et qui souvent sont devenues inutilisables conséquemment à des emplois inadéquats antérieurement. Car, entendons-nous bien, au Moyen-Âge et dans ces parages, la lutte pour la survie était une quête de tous les instants. La loi du plus fort, comme celle du talion, régnait et bien peu de sorcières, sinon aucune ne recourait alors toujours à bon escient à ses facultés, il ne faut pas se voiler la face.
Cette réalité du passé fait en sorte qu’aujourd’hui, beaucoup de sorcières cherchent à retrouver leur magie, mais elle a été souillée à un tel point qu’elle ne peut plus être utilisée. Il est donc nécessaire de nettoyer ce qui l'entache. Les facultés peuvent aussi avoir été volées, usurpées, troquées pour d’innombrables raisons qui paraissaient valables, à l’époque, selon le niveau de conscience qui était accessible sur terre à ce moment. Afin de les récupérer, il n’y a pas d’autres façons que de retourner à l’origine de la corruption, qui empêche leur usage, et de les restaurer.
C’est en acceptant d’aller réparer les erreurs du passé que ce travail peut s’effectuer, en allant nettoyer ce qui bloque l’utilisation de vos facultés intérieures. Et non en allant vous surcharger d’apprentissages, de techniques et de méthodes externes à vous-même, qui ne vous appartiennent pas ; puisqu’elles émanent d’autrui, ces approches sont le fruit, le produit de vérités qui appartiennent à autrui.
Si donc vous êtes tenté d’aller acquérir une capacité énergétique, une méthode de guérison ou si vous l’avez déjà fait, comprenez les conséquences de votre décision. D’abord, cet outil ne sera jamais vôtre puisqu’il ne fait pas partie de vous. Il sera toujours, en quelque sorte, en « location », jusqu’à ce que son véritable propriétaire – et d’ailleurs, le connaissez-vous ? Qui est-il vraiment ? Qui servez-vous en utilisant son enseignement, sa méthode, sa technique ? – décide éventuellement de le désactiver (volontairement ou non, peu importe la raison), ce qui vous laissera nécessairement démuni. Certes, dans l’intervalle, vous en aurez quelques usages et obtiendrez certains résultats, quoique très mitigés. Mais vous n’en possèderez jamais la pleine maîtrise. Et vous subirez les conséquences de cette « location », à plusieurs niveaux.
L'une d'elles c'est le fait qu'en allant « apprendre » une méthode ou une recette, cela implique obligatoirement que vous laissez entrer en vous des éléments extérieurs à ce qui vous compose, et donc vous encombrez et polluez votre intérieur, déjà surchargé et en désordre. Vos garde-robes débordent de vêtements que vous ne portez pas, dont vous avez même oublié l’existence, mais vous continuez d’aller en acheter de nouveaux !
Le chemin de guérison en est un d’épuration, d’allègement, de dépouillement et vous agissez à contresens en rajoutant une charge qui devra, tôt ou tard, être nettoyée. Vous croyez « ajouter une corde à votre arc », compléter votre catalogue intérieur, votre « offre de services » (si vous êtes thérapeute) en suivant cette formation, ce séminaire, mais en réalité, vous rallongez votre chemin de rédemption, dans la perspective, bien sûr, où telle est la voie que vous choisissez de suivre… Car, il ne faut pas se leurrer, il n’y a pas que des personnes en guérison parmi nous, des gens qui cherchent sincèrement à se retrouver et qui peuvent effectivement commettre des erreurs de bonne foi, non. C’est une réalité qu’il existe des sorcières qui n’ont pas choisi pour le moment de se guérir elles-mêmes et d’apporter le fruit de leurs guérisons respectives à l’humanité, d’aider leur prochain, mais qui sont plutôt déterminées à obtenir et à garder. À obtenir plus de pouvoirs sur autrui, plus de richesses et de biens matériels, de visibilité et de notoriété, cela avec un minimum d’efforts. Et ensuite à conserver ces attributs, coûte que coûte.
En conséquence, si vous êtes animés du désir sincère de vous retrouver, dans tous les aspects qui vous composent, dont le féminin en vous et toutes ses propriétés – que vous soyez femme ou homme – il est peut-être temps de réévaluer vos actions, qui ont pu être conditionnées, dirigées, à votre insu. Le poids des souffrances et des erreurs du passé est ce qui bloque la résurgence de vos facultés intérieures, de ce que vous êtes en vérité, en totalité. Seules leur épuration, leur libération permettent de récupérer ce qui VOUS appartient de droit divin. C’est votre choix, votre décision, c’est votre vie !
Accompagnement à l’ouverture de conscience