Le 4 avril dernier, c’était un samedi. À mon réveil, j’ai su que tout était terminé. Fini. L’Ancien Monde était mort. Le Nouveau Monde était arrivé.
C’est un monde qui était en moi depuis que je suis sur cette Terre. Mais il ne pouvait pas « vivre à l’extérieur », s’exprimer, se manifester. Chaque tentative émanant de l’intérieur pour aller vers l’extérieur se heurtait à une densité, à une couche matricielle tellement lourde, tellement dense – une satanée mélasse – que le passage était quasi impossible. Oui, au prix d’immenses efforts, parfois, mon intérieur réussissait à sortir au jour. Mais le plus souvent, il rencontrait tant d’épaisseurs qu’il avait l’impression d’être dans des sables mouvants ; plus il se débattait et plus il s’enfonçait.
Et puis, ce matin-là, c’était terminé.
La matrice d’enfermement s’était dissoute, envolée, désintégrée, laissant émerger naturellement, facilement, le Nouveau Monde. Celui de l’intériorité. De l’humanité. De la bienveillance envers soi, envers son prochain. De la lumière. De l’amour.
Ce n’est pas une vague impression que j’ai ressentie. Mais un fait, une certitude, si tant est qu’il en existe, ici-bas.
Désormais, les résultats de mes actions, de mes pensées seraient différents, car ils ne seraient plus filtrés par cette densité. Ce phénomène est comparable à celui d’un poisson qui vit dans une eau claire, et non plus dans une eau polluée, boueuse, vaseuse ; il doit toujours fournir des efforts pour nager et pour se nourrir, mais tout se fait plus rapidement et plus facilement.
Nous étions en préparation de ce Nouveau Monde, depuis longtemps. De mon côté, en tout cas, la vie m’y avait préparée. Les signes et les invitations vers le changement furent nombreux. Il s’agissait d’accepter de les suivre. Cela a peut-être l’air simple, mais non. Rien n’est simple, rien n’est facile, lorsqu’il s’agit de changer, d’abandonner les croyances qui, pensions-nous, nous définissaient. J’ai complètement changé de vie afin de me préparer à accueillir ce Nouveau Monde, à le bâtir et à y vivre.
Alors aujourd’hui, je lui tends les bras, je me réjouis de sa venue. Je chante, je danse, je suis en liesse, en paix et en joie, tout à la fois. Tous ces états vivent en moi, dans la solitude, le « confinement » qui est le mien depuis un bon moment, bien avant qu’il ne soit imposé à l’ensemble de la planète.
L’Ancien Monde, nous le connaissons tous. Je ne crois pas que j’ai besoin de le décrire en long et en large.
Le Nouveau Monde, toutefois, il me semble qu’il est utile d’en parler. Non que je prétende ainsi le « définir », puisque c’est impossible ; l’avenir n’est pas écrit, le futur est constamment en train de se créer. J'en parle plutôt pour participer à son élaboration. Parce que je me sens responsable et concernée. Parce que prendre la parole, c’est prendre mes responsabilités d’être humain. Si je me tais, si je ne témoigne pas, je nie ma vérité, mon humanité, et je retombe dans les paradigmes qui gouvernaient l’Ancien Monde. C’est une question de congruence avec moi-même, d’alignement avec l’Être que je suis et que je suis appelée à exprimer.
C’est l’invitation que je vous fais aujourd’hui : ne craignez plus d’aller contacter vos vérités intérieures et de les manifester par vos pensées, vos paroles, vos gestes.
Il est terminé le temps où nous nous sentions obligés de faire les choses d’une certaine manière, parce que c’était la règle, parce que c’était ainsi, parce que « nous n’avions pas le choix ». Cette époque est révolue.
Il s’agit maintenant d’effectuer un examen de conscience de ce que nous accomplissions avant et qui n’était pas en phase avec nos vérités intérieures. Et de cesser ce mode de fonctionnement.
Oui, je sais, nous avons tenté dans le passé de « changer le monde », de le faire évoluer, que ce soit individuellement ou au sein de nos familles, dans nos entourages, nos milieux de travail, dans les structures sociales, politiques, économiques, etc. Nos efforts ont été freinés ou ont produit des résultats si misérables que nous nous sommes souvent sentis découragés.
Ce temps est révolu.
Nous sommes dans le Nouveau Monde.
Ce Nouveau Monde permet ce qui n’était pas possible avant. Nous avons à en prendre conscience et ensuite, à nous mettre à l’œuvre. Nous avons la chance unique de co-créer ce Nouveau Monde à notre image, à l’image des êtres humains que nous sommes.
C’est le moment de se responsabiliser. De se demander comment chacun peut apporter sa pierre à l’édifice qui est en train de s'élever. Si nous attendons de voir comment l’autre agira, comment les structures déjà en place vont se remettre en selle d’elles-mêmes en reproduisant les mêmes problèmes, nous passerons à côté de l’opportunité qui nous est offerte aujourd’hui.
Le mode de pensée qui gouvernait l’Ancien Monde était celui de la pénurie, de l’isolement, de la séparation. Nous cherchions sans cesse à répondre à cette question : comment pourrais-je OBTENIR PLUS de la vie, de mon corps, de mon travail, de moi, de la planète, du système, de mes proches, de mon employeur, de ma clientèle, de mon prochain ?
Le Nouveau Monde invite à se demander : comment puis-je MIEUX SERVIR ET HONORER ma vie, mon intérieur, mon corps, mes valeurs humaines, mes proches, mes collaborateurs, mon employeur, ma planète, mon prochain ?
La conscience du manque fait place à la conscience de l’abondance et de la solidarité, qui encourage le partage et le service. Il s’agit de se mettre en relation avec soi, d’abord, avec le soi intérieur. Et de se relier à l’autre par ces valeurs du cœur.
Ce n’est pas une utopie. Ce monde est accessible maintenant. Le mouvement est en marche. Il s'agit de le soutenir en se responsabilisant, en prenant conscience des changements qui doivent être faits et en passant à l'action.
Aucun effort, si minime soit-il, n’est jamais vain. Chaque amélioration que nous apportons en nous-même, chaque blessure que nous soignons, chaque main que nous tendons participe à la mise en place du Nouveau Monde. Il s’agit d’amorcer, pour certains, et de poursuivre, pour d’autres, le travail de re-découverte de nos richesses intérieures, de notre pouvoir personnel, de notre lumière tapie dans nos ombres.
Je parle de retrouver notre liberté, je parle de récupérer nos droit fondamentaux d'êtres humains et cela, tels que nous les ressentons en nos coeurs.
Prenons la parole, maintenant. Cessons de nous taire. De craindre les difficultés qui existaient anciennement. Je le répète, nous sommes les artisanes, les artisans du Nouveau Monde et désormais, tout est possible.
C’est le moment d’être congruent, courageux et persistant. Le Nouveau Monde est né et il a besoin de la participation de chacun d’entre nous pour se déployer.
6 Comments
Un beau texte lumineux que je partage ! Merci !
Merci à vous Michèle !
Je suis en totale vibration avec ton texte Caroline. Les mots sont vibratoires, tout à une vibration, je suis un canal sensitif, j’ai la clair-connaissance, la clair-sentencieuse. Suite au décès de ma mère à l’âge de 10 ans, mon canal s’est ouvert, je vibre dans l’énergie Christique depuis ce temps.
Juste en lisant un mot ou en entendant un mot, le processus de guérison s’installe si la personne est réceptive et ouvre son coeur et sa conscience. Gratitude pour l’être merveilleuse que tu es Caroline, je sens que tu es dans ma famille d’âmes. Je te vois ♥
Merci Noëlla pour ce partage et cette reconnaissance. Oui, les mots, vos mots, vibrent… Merci de tout coeur et bonne route.
Merci Caroline pour ce magnifique texte qui résonne avec mes pensées, mes paroles, mes écrits!
Merci Paula, je reçois cette résonance avec gratitude. Belle continuité sur ton chemin !